Michel, si tu me lis ...
"J'ai
l'immense privilège d'accueillir, pour sa toute première télé, l'extraordinaire
Oursin Vert !!!"
(Salve
d'applaudissements d'une foule en liesse avec, ici et là, des fans qui tombent
dans les pommes)
"Bonjour
Michel, merci de me recevoir"
"Mais
c'est moi qui vous remercie, cher Oursin Vert, d'avoir accepté de nous
consacrer tout un dimanche. Même Olga remue encore plus la queue que
d'habitude, c'est dire …"
Qu'il me
soit tout d'abord permis de poser un axiome déjà évoqué sur ce blog : je suis
fou. Bien, ceci étant précisé, la suite de ce billet peut arriver :-) Ah non,
encore une chose, l'idée de ce blog m'est venue hier alors que j'agonisais
mollement sur mon canapé après 4 nuits blanches et un chocolat chaud (pas sûr
que ce soit nécessaire de parler du chocolat chaud par contre … ). Bref, c'est
parti …
Autant je
ne me souviens pas de mes rêves, autant je songe énormément quand je suis
réveillé. Un peu comme si mon imagination avait tout de même besoin de graver
quelques élucubrations dans ma mémoire : "Ah tu ne veux pas te souvenir de
ce que j'invente pour toi la nuit ?!?! Et bien tiens ! Prends-toi ce songe
éveillé en pleine mémoire !!!! Gniark gniark gniark … bien fait pour toi, sale
traître" (oui, mon imagination et moi avons une relation parfois un peu
tendue (rien à voir avec la queue d'Olga (je ne sais même pas pourquoi je
précise ça))). Du coup, très régulièrement, mon esprit se met à vagabonder en
m'emmenant avec lui. Et, souvent, on se retrouve chez Michel Drucker …
Ce n'est
jamais très clair … mon imagination ne semble pas se soucier des détails … et
je ne sais donc pas très bien ce que j'ai fait pour mériter d'être l'invité de
cet illustre animateur. Suis-je devenu un écrivain célèbre ? Un cinéaste
émérite ? Un acteur adulé ? Ou bien simplement l'icône sans emploi de toute une
génération ? Je ne saurais le dire mais, en tout cas, ça me vaut tous les
honneurs des plus grands … et d'Olga, bien sûr :-) Ainsi donc, je m'imagine
souvent être l'invité de Michel Drucker (bon, parfois c'est aussi de Fogiel, de
Ruquier ou de Taddéï … mais comme ça frime un peu moins, je préfère parler de
mon dimanche chez Michel (oui, je l'appelle Michel depuis que nous avons
franchement sympathisé suite à l'invitation qu'il va me faire)).
Comme à son
habitude, Michel ne tarira pas d'éloges à mon encontre. Son panégyrique sera le
plus grand jamais réalisé et son regard pétillant d'émotion nous fera vraiment
sentir toute sa sincérité. Il est comme ça Michel. En plus, il adorera mon
enfance dans un milieu modeste … les métiers ordinaires de mes parents que
j'adore … l'éducation stricte que j'aurai reçue (oui, bon, là j'inventerai un
peu parce que, en réalité, j'ai la chance d'avoir eu des parents très cools …
mais bon, faut bien émouvoir un peu la ménagère de moins de 50 ans). Il me
parlera de mes débuts sur un blog devenu culte depuis. Je modérerai ses propos
pour passer pour un mec modeste. Il insistera. Je le laisserai faire :-) Il me
trouvera d'une humilité aussi rare que folle quand je lui dirai : "Non,
sincèrement Michel, je ne crois pas vraiment au talent … tout ça n'est que de
la chance. J'ai juste la chance que ce que je fais plaise à des millions de
gens de par le monde, c'est tout.". A un moment, Olga va même se lever
pour venir s'asseoir près de moi et non plus près de son maître. Ca sera un des
grands moments de ce dimanche fabuleux.
Pour les
invités que j'aurai choisis, je ne prendrai que des belges, histoire de donner
une sorte de thème à cette journée. Pour commencer, je demanderai à ce que Gol,
ma chanteuse préférée dont je vous parlerai plus longuement prochainement et
qui sera devenue une star mondial d'ici là (elle aura même déjà eu son Taratata
rien qu'à elle), vienne nous interpréter un extrait de son deuxième album (déjà
vendu à 10 millions d'exemplaires alors que sorti depuis seulement 2 semaines).
Elle viendra ensuite sur le fameux divan rouge dire des gentillesses sur moi.
J'en ferai tout autant à son sujet. Nous expliquerons également notre
collaboration sur un titre dont j'aurai écrit le texte. On l'improvisera même a
capella … des gens du public se mettront à pleurer … ça sera bien. Ensuite
viendra Philippe Geluck qui sera très ému de se retrouver à nouveau au studio
Gabriel. Je lui ferai la surprise d'avoir invité Alain Delon juste pour pouvoir
lui dire : "Toi, le français, ta gueule !". Tout le monde rira aux
éclats. Olga fera pipi sur le canapé. J'inviterai également Benoit Poelvoorde
qui me remerciera publiquement de lui avoir donné le plus beau rôle de sa
carrière. Amélie Nothomb parlera du livre à paraître que nous aurons écrit
ensemble sous la forme d'une correspondance magnifique. Elle expliquera le mal
qu'elle aura eu à écrire après m'avoir lu. Pour les autres invités, j'avoue que
c'est un peu flou … ça change tout le temps. J'ai déjà pensé à Marka, Juan
d'Outremont, Laurence Bibot, le groupe Eté 67, Jean-Luc Fonck, les Gauff', …
Nicolas
Canteloup viendra nous faire des imitations très originales de Fabien Barthez et
de … euh … bref, on rira bien. Jean-Pierre Coffe viendra me préparer mon plat
préféré … et là j'ai un peu de mal à me décider. Je lui demanderais bien des
spaghetti bolognaise (car, oui, j'aurai réussi à rester très simple) mais je
n'aime que ceux de ma maman (ou ceux que je prépare puisque c'est la même
non-recette que je suis). Ou alors des frites au fromage mais j'ai peur que ça
ne fasse trop caricatural :-p Bref, d'ici là j'aurai trouvé (c'est bien la
première fois que j'utilise autant le futur antérieur).
Ca sera
vraiment un dimanche formidable. L'audience n'aura jamais été aussi forte et
nous aurons même grillé l'audimat. Michel me remerciera à nouveau d'avoir
accepté son invitation et me présentera, une fois de plus, ses excuses pour le
comportement d'Olga : "je ne comprends pas, c'est la première fois qu'elle
fait ça. Mais bon, vous pouvez me confier votre pantalon, je l'enverrai
personnellement au pressing".
M'en fous
si tout ça n'est pas vrai. Au moins, régulièrement, je passe un très bon dimanche.
Merci à Michel pour ça. Il est fort ce Michel … rien que d'imaginer qu'on va
chez lui, ça fait du bien …
Vivement
mon dimanche …
L'Oursin
Vert