Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le blog expérimental

13 mars 2021

Les masques tombent

Bonjour,

 

Ca fait longtemps que je ne suis pas reveni ici, l'impression est étrange. Il y a pas mal de poussière un peu partout ... quelques fantômes aussi ... et pas mal de choses sur lesquelles j'aimerais revenir, comme pour terminer correctement ce blog. Ceux qui m'ont lu ici, ont suivi mes histoires et je leur dois la vérité ... une vision des choses un peu différente, grâce au recul ... au temps qui passe ... et à des prises de conscience assez fortes. 

 

Parmi tout ce que j'ai pu écrire ici, il y a les débuts d'une histoire avec celle que j'appelais "ma Elle". Je vous ai parlé de mes sentiments pour elle, j'ai parlé bonheur, j'ai évoqué le bouleversement dans ma vie ... Ce que je ne vous ai pas raconté, c'est l'autre face de cette pièce. Les disputes, les problèmes avec les enfants, la séparation avortée suite à un problème de santé, ... tout comme vous ne savez pas à quel point cette histoire a été à sens unique ... j'ai donné, je me suis investi énormément, allant jusqu'à forcer le trait ... mais j'ai fini par me perdre. Je ne sais plus avec qui j'ai eu un jour cette discussion ... on parlait de mes sentiments et il en resortait que j'aimais l'idée de l'amour bien plus que je n'aimais la personne avec laquelle j'étais. J'idéalisais le couple et je me regardais le décrire, tout comme je me plaisais à me voir écrire de longues déclarations d'amour. Au fond, les mots et l'idée qui s'en dégageait me plaisaient tellement que le fond ne m'importait plus. Ecrire a toujours été mon refuge ... sans doute en ai-je abusé. Tout ça est vrai. J'ai fait des longs messages d'amour pour la simple beauté du geste et parce que c'est ma vision du couple ... c'est comme ça que j'ai envie d'aimer. Et puis, parfois, hurler très fort, c'est rechercher un écho qui rassure ... c'est essayer d'entendre sa propore voix pour se convaincre que ce que l'on décrit est bien ce que l'on vit. C'est le "je vais bien" qu'on répond à tout le monde ... ça les tient à l'écart mais, aussi, ça nous donne une sorte de ligne de conduite, une humeur à suivre pour tenter de s'en approcher, ne serait-ce qu'un peu. 

 

Ainsi, tous les mots d'amour que j'ai pu laisser ici étaient faux. Exagérés. Je n'ai jamais aimé M. Elle était très haut sur l'échelle de mes sentiments possibles mais ce n'était pas de l'amour. Pas le vrai. Parce que mon coeur a toujours appartenu à une seule personne. Au-delà de cette personne, mes sentiments sont à relativiser ... ils n'ont pas l'importance qu'ils essayent de se donner. Cette personne, Sylvie, est la seule que je puisse aimer vraiment. Ne pas être avec elle, c'est renoncer à l'amour, c'est se résoudre à ne vivre que des ersatz de relations aux sentiments légers. Construire un couple, quand ce n'est pas avec Sylvie, c'est forcément risquer de se tromper. Ca a été le cas avec M. 

 

Aujourd'hui, je ne suis plus avec M. Je l'ai quittée. Comme je le disais, j'ai eu une prise de conscience importante. J'ai revu Sylvie et, immédiatement, j'ai su à quel point je me fourvoyais dans cette vie que j'avais construire. Dès que ses yeux se sont posés sur moi, j'ai su que, dorénavant, ça sera elle ou personne. Je ne veux plus faire semblant. Si elle ne veut pas de moi, je resterai seul. Plus personne n'entrera dans ma vie, si ce n'est pas elle. Personne. Ca ne serait pas honnête de ma part. C'est ce que j'aurais dû faire depuis le début. 

 

Ceci est mon tout dernier billet ici. Ce blog ne rime plus à rien, il est temps de le fermer. Je vous devais la vérité, vous l'avez. Vous ne connaissez pas tout mais, si un jour je dois écrire le reste, ça ne sera pas ici. 

 

Merci à ceux qui m'ont lu.

 

L'Oursin Vert

Publicité
5 décembre 2019

Rendez-vous avec moi, cet étranger

Bonjour,

 

Au moment de recréer un blog, j'avais envie de retrouver celui que je tenais avant. J'étais loin de me douter ... ou de me rappeler, pour être exact ... que j'en avais créés plusieurs. C'est amusant de voir tous ces mots que j'ai pu écrire, que j'ai jetés ici et là et dont je me suis désintéressé aussi tôt après. En relisant quelques uns de mes délires, j'avais l'impression de lire une autre personne ... d'être face à un auteur qui me disait vaguement quelque chose mais qui me restait étranger, malgré tout. Celui que je fus ne se doutait pas à quel point j'allais être un autre, avec le temps. Je me suis assagis ... j'ai ralentis mes mots ... mes idées ne fusent plus comme autant de petite bulles dans un soda secoué par un parkinsonien dans des montagnes russes ... mes métaphores traînent la pattes ... mes parenthèses ne s'ouvrent plus qu'en grinçant ... bref, ma plume flétrie rampe sur l'écran à présent décati de mon manque d'imagination et je suis essoufflé rien qu'en relisant mes billets du passé. 

 

Alors pourquoi me lancer une nouvelle fois dans l'aventure du blog ? Peut-être, justement, pour retrouver un peu de cette folle insouciance qui me faisait faire billet de chaque détail. Tout m'inspirait. Tout m'apparaissait sous un angle étrange, drôle, fou ou énervant. Comme si je voyais du relief en chaque chose. C'est ça que je veux revivre. Je veux m'enflammer pour une simple caresse de ma Elle ... je veux m'énerver à nouveau contre la maigreur d'un mannequin de résine ... je veux me passionner pour la reproduction-velcro des oursins ... je veux rire aux éclats, pleurer à torrent et jouir à rendre l'ouïe à mes voisins décédés. Je veux que mon coeur s'emballe et tant pis si, à mon âge, ça devient dangereux :p Je veux de l'humour noir, de la désinvolture, de l'outrance, de l'exagération en tout. Sur mon tout nouveau blog, je viens d'écrire un long article sur la chasse et, en recroisant l'oursin virulent que je fus, je m'en veux de ne pas avoir forcé le trait ... j'aurais dû oser l'image du fusil qui allait rentrer dans les annales des chasseurs (je dis ce que je veux (ça aussi, je veux le retrouver ... cette façon de tordre la langue en toute liberté (euh, quand je dis "tordre la langue", ne croyez pas que je sois devenu maso depuis le temps, c'est juste une image (j'en viens à me dire que "sage comme une image" est une expression inventée avant les images qui traversent mon cerveau dérangé)))) ... j'aurais dû m'étendre sur la description sanguinolente de ce que je leur réservais si je les voyais abattre une bête devant moi ... j'aurais dû inventer des insultes pour leur cracher dessus avec tout le mépris qu'ils m'inspirent. Au lieu de ça, je suis resté bêtement factuel et raisonnable. 

 

Il faut que je retrouve cette fougue d'antant. Je dois remettre un peu de ce moi d'ici dans mon nouveau moi (là aussi, ce n'est qu'une image, bande de pervers). Ce blog expérimental sera pour moi une fontaine de jouvence dans laquelle je vais me baigner nu en buvant la tasse le plus souvent possible. C'est l'encrier magique dans lequel je vais tremper ma plume ... des va-et-vient incessants qui ne seront pas sans nous faire penser à ... euh ... bref, je vais introduire avec délice ma plume dans les profondeurs humides de cet encrier trop tentant. Merci à moi d'avoir laissé ce blog :-) 

 

Si jamais certains me lisent encore ici, qu'ils sachent qu'ils peuvent à présent me trouver sur La plume qui Frétille.

Accueil | La plume qui frétille

Les errances poético-comiques d'un blogger

https://oursinvert.wixsite.com

 

A bientôt,

 

L'Oursin Vert

 

20 juin 2008

Fête de la zic

Demain, comme vous le savez très certainement à moins que vous n'ayez pas regardé le calendrier et que vous ayez passé ces 25 dernières années sur une autre planète, c'est la fête de la musique. Et, accessoirement, l'été :-) A cette occasion, j'ai décidé de vous faire un petit "cadeau" musical. Pour faire original, je me suis cantonné aux versions peu connues de grands classiques de la chanson anglophone et francophone. Attention donc à vos oreilles, l'abus de certains morceaux pourraient nuire gravement à votre intégrité mentale (par contre, n'hésitez à monter le son pour Sweet Dreams repris pour l'occasion par Marilyn Manson ... la meilleur version de ce tube selon moi).

Bonne écoute et excellente fête de la musique à vous tous.


Découvrez David Bowie!

Amusez-vous ... sortez ... dansez ... vivez !

L'Oursin Vert

16 juin 2008

I'll be bac

501830843Bien bien bien ... on m'a lancé un défi et je n'ai pas résisté à l'envie de le relever (tant pis pour vous si c'est nul, c'est pas de ma faute, on m'a forcé). Le défi ? Répondre à une des questions de bac philo 2008. Ce que je gagne ? Euh ... ah oui, c'est vrai ça, je gagne quoi moi au fait ???? Zut, je crois que je me suis fait rouler ...

Peut-on désirer sans souffrir ?

Le désir ... vaste sujet. D'aucun prétende que le désir est le propre de l'homme (bon, ok, on dit ça aussi de l'humour, de la conscience du temps, de la voiture avec gentes alu, ...). Parce que le désir, c'est du besoin non nécessaire ... c'est de l'envie de ce qui n'est pas indispensable. Ca demande une vraie conscience de soi, une véritable écoute de nos émotions. Mais c'est aussi avoir conscience d'un manque ... et c'est ça qui nous amène au sujet de la souffrance.

Selon moi, le désir est forcément lié à la souffrance. En effet, comme je viens de l'expliquer avec un brio qui me laisse admiratif de moi-même, le désir naît d'un manque et d'une prise de conscience de celui-ci. Ainsi, le désir prend sa source dans une certaine forme de souffrance ... dans la frustration ... dans un constat de mal-être qui nous pousse à aller vers autre chose ... vers une autre version de nous-même ... vers une autre existence. Si nous sommes pleinement heureux ... parfaitement satisfait ... nous n'avons rien à désirer de plus, nous pouvons rentrer dans une plénitude extatique et ... immobile ! Car, oui, le désir est source de mouvement. C'est lui qui nous pousse à aller vers d'autres choses, c'est lui qui nous permet de nous redéfinir sans cesse. Le désir est notre guide ... c'est notre pied en avant. Les désirs sont un peu les sorties de goldorak :-p , on les a devant nous et il nous appartient d'aller vers l'un ou l'autre.

Ainsi donc, le désir serait de la souffrance nécessaire ? De la souffrance naît le désir ... du désir naît notre dynamique ... notre avancée perpétuelle dans ce que nous sommes. La souffrance nous fait avancer de par le désir qu'elle engendre.

Je vous laisse un instant pour essuyer la bave d'admiration qui coule sur vos bouches bées ...

Bon, là j'ai la souffrance ... j'ai les désirs ... euh, comment je fais pour passer à l'étape suivante ?

L'Oursin Vert

8 juin 2008

A ma fille

Ma Chérie,

Il y a de ça un peu plus d'un an, je suis parti loin de toi. En quittant ta maman, c'est aussi un peu toi que j'ai quittée. Il y a un peu plus d'un an, en te mettant au lit, je t'ai dit "bonsoir" pour la dernière fois dans cette chambre que j'avais eu à coeur de décorer pour toi ... ce soir-là, j'ai lutté pour ne pas laisser mes larmes couler ... et j'ai plongé dans tes yeux la promesse de partir pour t'offrir un papa heureux. Car, non, je n'étais pas heureux avec ta maman ... peu importe qui est le coupable dans ce malheur, sans doute l'étions-nous tous les deux un peu. La décision que j'ai prise ce soir-là a été la plus douloureuse de toute ma vie. Toi à qui je dois tant de belles émotions ... toi avec qui j'ai tant partagé ... toi que j'ai accompagnée dans tes premiers sourires ... tes premiers pas ... tes premiers mots ... toi que j'ai endormie tant de fois dans mes bras en faisant les cent pas dans le couloir tout en te berçant ... toi que j'ai regardée durant toute une nuit le jour où tu es née ... toi qui a bouleversé ma vie ... toi, ma fille, voilà que j'acceptais de vivre loin de toi, persuadé que c'était pour rendre encore plus intenses les moments où nous nous verrions. Sans doute se trouvera-t-il beaucoup de personnes pour comprendre ce geste ... peut-être ont-ils même plus raison que moi ... mais j'ai fait ce que j'ai cru être bon.

Depuis ce soir-là, il ne se passe pas une seule seconde sans que je ne pense pas à toi ... pas un seul instant où je ne souffre pas de ton absence ... Tu es et tu seras à jamais dans mon coeur et dans mes pensées.

Pardon.
Pardon ma Chérie pour tout le mal que je t'ai fait.
Pardon de ne pas être là au quotidien dans ta vie.
Pardon pour toutes les larmes qui inondent ton visage d'ange quand je repars le dimanche.
Et ... pardon car je n'ai pas tenu ma promesse. Je t'avais dit que je partais pour t'offrir un papa heureux ... et ce n'est pas le cas.
Pardon si, de plus en plus souvent, je ne me sens même plus la force de continuer ...
Pardon.

Tu me manques
Je t'aime

Ton papa

Publicité
5 juin 2008

C'est beau :-)

Vous ai-je déjà dit que j'adorais Google Earth ? Oui ? Bon, alors je ne me répéterai pas :-) En même temps, pour être parfaitement honnête avec vous, ça faisait un petit bout de temps que je n'y étais plus retourné ... Et puis, ce matin, en lisant un article sur le sujet (j'adore dire "en lisant un article" ... ça frime plus que les abdos en tablette de chocolat ... plus que des dés en véritable fourrure de plastique fluo accrochés au rétroviseur de la voiture ... ), j'ai eu envie d'y retourner pour aller voir un travail de modélisation 3D du parc d'attraction Disney World. Et là ... la claque. Ben oui, ça m'impressionne de voir ça :


Disney_apr_s



Les personnes qui ont réalisé cette modélisation ont fait un travail vraiment magnifique et extrêmement précis. C'est un vrai bonheur que de se balader virtuellement dans les allées de ce parc. Finalement, cette représentation en relief des bâtiments relance un peu l'intérêt que j'ai pour Google Earth ... parce que, jusque là, Disney World, c'était ça :


Disney_avant



Plutôt anorexique comme vue, vous ne trouvez pas ? :-p
Bon, d'accord, ça ne sert à rien ... ça ne révolutionne pas le monde ... ça ne m'apporte rien d'autre qu'un petit plaisir futile et, vue du ciel, chez moi ça ressemble toujours à ça :


Home



mais ça m'amuse :-) Pour ceux qui voudraient également se promener à Disney World, il suffit d'avoir Google Earth, de taper "Disney World" dans l'outil de recherche de celui-ci et, bien entendu, d'activer l'option "bâtiments 3D".

Bon amusement :-)

L'Oursin Vert

4 juin 2008

iCondom

preservatifHier, je vous demandais d'éloigner les personnes sensibles de ce blog ... aujourd'hui, je vous demanderai juste de crever cacher les yeux des enfants car ça va parler sexe :-)

En matière de sexe, les créatifs ne manquent pas d'imagination. Ils se bouleversent sans cesse le neurone afin de nous offrir toujours plus de plaisir ... toujours plus d'amusement ... toujours plus d'originalité ... Ils ont même réussi à apporter un peu de fantaisie à quelque chose de pourtant très austère : le préservatif. A la base, la capote nous fait surtout penser à une contrainte, à de l'inconfort et, forcément, aux MST qui sont à l'humour ce que ce type est à l'intelligence. Autant dire que le sujet ne prêtait pas à rire.

Depuis quelques années, fort heureusement, certaines marques ont eu la bonne idée d'apporter de la gaieté dans ce monde sinistre. Et là, franchement, ils ont fait fort ... vraiment très fort ...

Bien sûr, nous connaissions déjà (euh ... là, j'avoue, je ne les connaissais pas tous :-p ) les phosphorescents, les pour golfeurs, les pour pas que tu tâtonnes pour trouver :-p (admirer au passage l'élégante description qui nous parle d'un noir "profond"), des pour cow-boys gourmands, des ... euh ... extraterrestres, des pour les grands gosses, des pour ceux qui ont vraiment peur que ça marche pas, des diaboliques, des contorsionnistes, ... Voici à présent le iCondom. Il s'agit en fait d'une boîte qui contient 6 sortes de préservatifs. Bien sûr, on y trouve des aromatisés (fraise, coca light (pour celles qui auraient peur de grossir) et, pour les câlins du matin, au goût de porridge). Mais ça ne s'arrête pas là puisqu'on y trouve également un éclairant (non non, pas phosphorescent mais bien éclairant) et, le meilleur, un intelligent qui retient la forme du pénis (ainsi, comme l'explique la vidéo que vous trouverez dans un instant sur leur site, si vous avez une perte d'érection pendant le rapport, le préservatif gardant la forme du pénis dans sa meilleure forme, votre partenaire n'aura aucune perte de plaisir). S'inspirant du look de l'iPhone de chez Apple, l'iCondom est une véritable révolution. Le prix ? Un peu élevé, certes, puisqu'il est actuellement en pré-commande à 399$ (disponible dés 2040).


box


Bien sûr, ce n'est qu'une blague ... un buzz ... mais, franchement, c'est tellement bien fait que je n'ai pas pu résister à la tentation de vous en parler. Désolé pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais mais, malgré tout, regarder la présentation sur le site de ce produit merveilleux :-)

L'Oursin Vert

3 juin 2008

Mes voisins - billet trash :-)

Attention, ce billet peut choquer les âmes sensibles. Des scènes d'une rare violence pourraient heurter enfants, vieillards, femmes enceintes (sauf Gol, of course qui a été élevée à "c'est arrivé près de chez vous" et qui est donc immunisée (petite pensée pour elle en passant ... ça va aller ... )), romantiques, fans de "la Boum", ... Et si jamais vous êtes une vieille fan de la Boum, enceinte (à votre âge, franchement, est-ce bien raisonnable ???) et romantique rose bonbon (c'est comme fleur bleue mais au féminin), ce n'est même pas la peine de continuer cette phrase qui, du coup, doit se prolonger encore un peu ... disons ... euh ... jusque là. Bon, ça y est ? Les moux de la carapace sont partis ? On est entre durs à présent ? Ok, alors c'est parti :-)

Je n'aime pas mes voisins ! Pire, je les hais, les déteste et les vomis de toute ma hargne au point de ne plus avoir peur du pléonasme.

Cela fait un peu plus d'un mois que ma Elle et moi avons déménagé. Nous avons trouvé une petite maison dans une minuscule village en plein coeur de la campagne verdoyante de nos douces contrées où chante l'oiseau et bouze la vache. Un village tellement petit qu'il peine à contenir ses deux ruelles et son clocher. C'est beau, c'est calme, c'est ... euh ... paumé :-) Mais, franchement, c'est pas mal du tout. Le seul problème, vous l'aurez compris (si ce n'est pas le cas, vraiment, je ne peux plus rien pour vous), ce sont nos voisins. En lisant ça, vous vous dites qu'il doit s'agir de jeunes alcooliques, marchands de ferraille et fans de heavy metal ou, pire, de M Pokora (Mathieu, si tu me lis ... euh ... arrête, tu vas te faire mal, t'es pas équipé pour). Vous sentez l'odeur de leurs cigarettes trop bio coincées entre deux chicots (sans Roberta (c'est le moment ringard du billet, juste pour faire plaisir à Chouchou)) , vous entendez les éclats de leur haine quotidienne, vous imaginez sans peine leurs enfants crasseux qui révisent leurs cours d'anatomie avec un pétard et la carcasse d'un rat écrasé. Sans doute avez-vous même en ce moment une mine dégoûtée en dépeignant mentalement ce tableau crasseux d'une famille qui transpire la vulgarité jusque sous les ongles (oui, c'est une sorte de concentré de métaphores que j'utilise quand j'au un peu la flemme :-p ). Et bien pas du tout. Nos voisins sont pires que ça ! Ce sont deux petits vieux, polis, propres, silencieux et serviables. Affreux, non ? Quoi ? Vous ne voyez pas ce qu'il y a d'affreux là-dedans ? Des vieux villageois ? Vous n'avez jamais vécu à la campagne ou quoi ? Bon, je vous explique ...

Avoir des petits vieux pour voisins, c'est un peu comme retourner sous la coupelle de parents trop intrusifs. Ils sont toujours là. Ils surveillent vos heures de sortie et, surtout, les heures auxquelles vous rentrez. Ils ont comme mission auto-attribuée de vous pourrir la vie en la régentant. Et bien, nos voisins, c'est exactement ça !!!

"Tiens, on part un peu plus tôt le matin cette semaine ?"
"Il y a le facteur qui est passé, regarde un peu s'il n'a pas laissé un papier pour un colis"
"Votre dame, elle rentre plus tard que vous"
"Votre maîtresse elle rentre plus tôt que votre dame" (Chérie, si tu me lis, c'est pour rire ... tu sais bien qu'elle ne vient que quand tu ne rentres pas :-p )
"J'ai vu que vous sortiez votre poubelle toutes les semaines ... pourtant c'est plus cher que si vous ne la sortez que toutes les deux semaines"

Et, à chaque fois, c'est l'homme qui me parle et la femme qui intervient, toujours au bon moment, pour apporter un argument de poids à son discour. Ainsi, hier, il me disait que j'avais encore le temps d'aller à la poste chercher le colis dont je n'avais même pas encore connaissance. Juste à ce moment-là, se femme sort, un petit papier à la main, et précise que, effectivement, la poste est ouverte jusqu'à 18h30 le lundi. Mais comment ils font ça ? Sur le coup des poubelles, pareil. Il guette mon retour ... fonce sur moi avec son sourire de fouine pendant que sa femme a été envoyée à l'intérieur de leur tour de contrôle pour trouver l'info qui va m'achever et, pile au moment où il a besoin d'une précision, elle sort avec un papier sur lequel tout est écrit ... les jours de ramassage, les prix, les poids autorisés, la date de naissance de chaque éboueur, ... tout !

Ca n'a l'air de rien comme ça, mais c'est terrible. Leur petit numéro de torture est super bien rodé et, surtout, il m'est impossible d'y échapper. Ils restent dehors, devant leur maison, jusqu'à ce que je rentre afin d'être sûr de ne pas me louper. C'est leur seule motivation pour se lever le matin. Comment vont-ils pouvoir m'emm... aujourd'hui ? Quel papier n'ont-ils pas encore utilisé pour m'expliquer un prix, un horaire, une bizarrerie de ce bled aussi paumé qu'un anus sur une vache trop grasse. Je suis sûr qu'ils notent même dans un petit carnet les heures auxquelles je pars et je reviens chaque jour. De là à ce qu'on y trouve aussi les horaires précis de mes passages aux toilettes, il n'y a qu'un pas qu'ils sont capables d'avoir déjà franchi de leur petite démarche misérable de nuisibles tremblottants. Aaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh mais n'avez-vous donc pas d'autre occupation que de remplir vos vies dérisoires de ce qu'il y a de plus vide dans la mienne ? N'avez-vous pas un testament à écrire ? Un trou à creuser ? Une pierre à graver ? Ou même une carcasse de rat à faire exploser pour faire rire les gosses du quartier ? Si ça continue, je vais vous mettre dans une grande boîte de la poste, qui est ouverte jusque 18h30 le lundi, et je vais vous foutre dans ma poubelle, quitte à la sortir deux fois cette semaine-là ... il y a des frais que je suis prêt à faire ! Revenez encore vers moi avec un papier et je vous le mets en suppositoire jusqu'au double-menton ! Parlez-moi encore de mes horaires et mon réveil viendra faire tic-tac dans le fond de votre colon cancéreux !

Je vous  avais prévenus, c'est du billet enragé ce matin :-)


Oui, je déteste mes voisins et ils me le rendent bien. Mais, visiblement, je ne suis pas le seul à avoir des problèmes avec mes voisins :

free music


L'Oursin Vert

2 juin 2008

Je suis une tache

"Vous voyez quoi là ?"
"Ben ... un tache d'encre, pourquoi ?"
"Certes, mais au-delà de la tache, que voyez-vous ?"
"La feuille blanche que vous avez salie avec votre tache"
"Ne voyez-vous pas un signe dans cette tache"
"Si"
"Quel est donc ce signe ?"
"C'est le signe de votre maladresse ... parce que, franchement, faut pas être très doué pour faire des taches pareilles. Mettez-vous au crayon, ça sera plus sûr"

Comment peut-on cerner quelqu'un en écoutant les bêtises improbables que des taches d'encre lui inspirent ? Comment sonder la personnalité au travers de l'imaginaire en stimulant celui-ci avec de l'abstrait ? Jusque là, je vous aurais dit que c'est tout simplement impossible. Curieux de tout, quand j'ai vu ce test chez Cricri, je n'ai pas pu résister à l'envie d'essayer. Juste comme ça. Juste pour voir à quelle ineptie cela allait me conduire. Et puis ... me voilà dubitatif ... interloqué ... perplexe ... surpris ... presque convaincu par la pertinence de la conclusion :

Votre subconscient est déterminé par Amour.

inkblot10


Tout le monde a besoin d'amour. Mais votre besoin d'aimer est profondément ancré dans votre subconscient et détermine de nombreuses décisions dans votre vie. C'est peut-être une nouveauté pour vous. Votre énergie émotionnelle est énorme. Vous êtes un vrai gourou de l'amour, une source d'inspiration pour votre entourage et vous les poussez à être aimables les uns envers les autres.

De cette manière, votre caractère aimable alimente votre réseau et peut provoquer des réactions en chaîne d'expériences positives. Il est possible que votre puissant besoin d'aimer soit une tentative d'éviter tout ce qui est négatif et donc le contraire de l'amour.

Vous en pensez quoi ?

L'Oursin Vert

29 mai 2008

Ca doit être gonflant

gaston_ballonJ'imagine que tout le monde en a déjà entendu parler mais ça m'amuse tellement que je me dois de consigner cette anecdote dans ce blog-notes.

En début de semaine, j'écoutais une interview (en bon français dans le texte) de Michel Fournier.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s'agit d'un fou furieux qui a décidé de faire un saut en parachute ... à 40.000 mètre d'altitude ! C'est le genre de mec à s'endormir sur un grand huit tellement ça lui fait rien (oui, je sais, d'un point de vue purement littéraire, l'expression "tellement ça lui fait rien" est critiquable ... mais je cause comme c'est que je veux, c'est mon blog :-p ). Et, dans cette interview, il expliquait que c'était surtout au niveau des technologies mises en œuvre que cet exploit allait être àtfout'lecuparterre (si jamais un éventuel patron de magazine passe par ici dans l'espoir de trouver de nouvelles plumes, qu'il sache que ce billet n'est pas du tout représentatif de ce que j'écris habituellement :-p ). Longues explications enthousiastes sur la combinaison qui résiste à des très grands froids, description animée des parachutes avec centrale oxygène, ... bref, Michel Fournier nous plonge dans un monde de haute technologie à faire passer R2D2 pour un presse-agrume.

Là, je vais vous demander un petit effort d'imagination.
Michel Fournier est là ... fier comme un paon ... excité comme une puce ... rusé comme un renard ... remonté comme un coucou ... euh ... ouais, bon, ça suffit les expressions animalières :-p C'est le grand jour ... le moment de vérité ... l'instant fatidique ... La montgolfière, elle aussi comme un paon, attend de pouvoir conduire Michel vers son rêve ... L'émotion est telle que les investisseurs en oublient presque les millions d'euros qu'ils ont dépensés pour cet Icare moderne. L'histoire prépare la page qui va être tournée. Le monde retient son souffle pour cet homme qui ne manque pas d'air (ouais, bon, ça va, je fais ce que je peux). Et puis ...

pflflfpflfpflfplflfplfplfplfpf

Ca doit être à peu près à ça qu'a ressemblé le bruit du ballon quand il s'est fait la malle sans la nacelle. Oui oui, vous avez bien lu, la démonstration technologique s'est transformée en gag pour enfant de 2 ans ... le ballon, se lâche, s'est dégonflé (héhé) et est parti tout seul.

Je ne sais pas vous mais moi, franchement, c'est le genre de bêtise qui me fait rire. Imaginez la tête qu'ils ont tous dû faire :-)

Mais, attention, loin de moi l'idée de me moquer. L'exploit, qui sera prochainement retenté par Michel Fournier, reste impressionnant et respectable (même si, franchement, je trouve qu'il y a d'autres moyens de dépenser de l'argent ... mais bon ... ).

Alors ? A votre avis ? Ca serait quoi le gag de la prochaine tentative ? Le fil d'une chaussette qui se coince dans la nacelle au moment de sauter ? Une braguette ouverte au moment de faire la photo ?

L'Oursin Vert

ps : l'illustration, vous l'aurez reconnue, est la couverture d'un album de Gaston (copyright Marsu by Franquin)

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Le blog expérimental
Publicité
Publicité