Les masques tombent
Bonjour,
Ca fait longtemps que je ne suis pas reveni ici, l'impression est étrange. Il y a pas mal de poussière un peu partout ... quelques fantômes aussi ... et pas mal de choses sur lesquelles j'aimerais revenir, comme pour terminer correctement ce blog. Ceux qui m'ont lu ici, ont suivi mes histoires et je leur dois la vérité ... une vision des choses un peu différente, grâce au recul ... au temps qui passe ... et à des prises de conscience assez fortes.
Parmi tout ce que j'ai pu écrire ici, il y a les débuts d'une histoire avec celle que j'appelais "ma Elle". Je vous ai parlé de mes sentiments pour elle, j'ai parlé bonheur, j'ai évoqué le bouleversement dans ma vie ... Ce que je ne vous ai pas raconté, c'est l'autre face de cette pièce. Les disputes, les problèmes avec les enfants, la séparation avortée suite à un problème de santé, ... tout comme vous ne savez pas à quel point cette histoire a été à sens unique ... j'ai donné, je me suis investi énormément, allant jusqu'à forcer le trait ... mais j'ai fini par me perdre. Je ne sais plus avec qui j'ai eu un jour cette discussion ... on parlait de mes sentiments et il en resortait que j'aimais l'idée de l'amour bien plus que je n'aimais la personne avec laquelle j'étais. J'idéalisais le couple et je me regardais le décrire, tout comme je me plaisais à me voir écrire de longues déclarations d'amour. Au fond, les mots et l'idée qui s'en dégageait me plaisaient tellement que le fond ne m'importait plus. Ecrire a toujours été mon refuge ... sans doute en ai-je abusé. Tout ça est vrai. J'ai fait des longs messages d'amour pour la simple beauté du geste et parce que c'est ma vision du couple ... c'est comme ça que j'ai envie d'aimer. Et puis, parfois, hurler très fort, c'est rechercher un écho qui rassure ... c'est essayer d'entendre sa propore voix pour se convaincre que ce que l'on décrit est bien ce que l'on vit. C'est le "je vais bien" qu'on répond à tout le monde ... ça les tient à l'écart mais, aussi, ça nous donne une sorte de ligne de conduite, une humeur à suivre pour tenter de s'en approcher, ne serait-ce qu'un peu.
Ainsi, tous les mots d'amour que j'ai pu laisser ici étaient faux. Exagérés. Je n'ai jamais aimé M. Elle était très haut sur l'échelle de mes sentiments possibles mais ce n'était pas de l'amour. Pas le vrai. Parce que mon coeur a toujours appartenu à une seule personne. Au-delà de cette personne, mes sentiments sont à relativiser ... ils n'ont pas l'importance qu'ils essayent de se donner. Cette personne, Sylvie, est la seule que je puisse aimer vraiment. Ne pas être avec elle, c'est renoncer à l'amour, c'est se résoudre à ne vivre que des ersatz de relations aux sentiments légers. Construire un couple, quand ce n'est pas avec Sylvie, c'est forcément risquer de se tromper. Ca a été le cas avec M.
Aujourd'hui, je ne suis plus avec M. Je l'ai quittée. Comme je le disais, j'ai eu une prise de conscience importante. J'ai revu Sylvie et, immédiatement, j'ai su à quel point je me fourvoyais dans cette vie que j'avais construire. Dès que ses yeux se sont posés sur moi, j'ai su que, dorénavant, ça sera elle ou personne. Je ne veux plus faire semblant. Si elle ne veut pas de moi, je resterai seul. Plus personne n'entrera dans ma vie, si ce n'est pas elle. Personne. Ca ne serait pas honnête de ma part. C'est ce que j'aurais dû faire depuis le début.
Ceci est mon tout dernier billet ici. Ce blog ne rime plus à rien, il est temps de le fermer. Je vous devais la vérité, vous l'avez. Vous ne connaissez pas tout mais, si un jour je dois écrire le reste, ça ne sera pas ici.
Merci à ceux qui m'ont lu.
L'Oursin Vert